Depuis plusieurs années, les exploitants agricoles doivent faire face à des contraintes environnementales qui n’ont de cesse de croître et de s’accumuler. Ils seront aussi bientôt impactés par la mise en œuvre prochaine du dispositif d’éco-taxe contre laquelle votre député a voté, tous les amendements visant à en exempter le monde agricole ayant été rejetés par le gouvernement et les députés de la majorité présidentielle.

Mais pour Franck MARLIN, le nouveau projet d’arrêté interministériel initié par la Ministre de l’écologie, qui risque de porter un coup grave aux exploitations de notre région, est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

En effet, dans le cadre de la maîtrise des pollutions aux particules, dont les seuils d’alerte et de crise ont déjà été diminués de moitié en 2011, le projet de la Ministre prévoit qu’en cas d’épisode de pollution et d’activation du niveau d’alerte, les exploitants agricoles se verront notamment imposer des mesures de report ou d’interdiction de travail du sol, de stockage et d’épandage de fertilisants.

« À l’exception de quelques technocrates, personne ne peut ignorer que les moments où l’on observe une hausse de la pollution atmosphérique, comme les mois de juillet et août, correspondent aussi à celles où l’activité agricole est la plus dense » explique Franck MARLIN.

« Souvent, les agriculteurs n’ont que quelques jours pour faire leurs récoltes qui ne peuvent pas attendre, entre deux périodes pluvieuses. Or, avec ce projet de décret, les agriculteurs se verront interdire de moissonner et de stocker les productions.  Cela défie l’entendement et le bon sens ! Et c’est également extrêmement dangereux car cela pourrait remettre en cause l’existence même de l’agriculture en région Ile-de-France. »

Refusant de telles perspectives, votre député a donc déposé une question écrite, publiée au Journal officiel du 23 avril 2013, pour demander à la Ministre de l’écologie de mettre un terme à cette initiative.

ll a également interpelé par courrier le Ministre de l’agriculture et le Ministre chargé de l’agroalimentaire, qui ne sont pas signataires de ce texte relevant pourtant de leurs compétences. Il leur a demandé de mettre un terme à cette initiative.

« Imaginez un peu ! Les ministres directement concernés n’ont même pas été associés à ce projet d’arrêté. Décidemment, avec ce gouvernement, nous allons de surprises en mauvaises surprises.

« Encore une fois, pour ne pas dire une fois de trop, les agriculteurs sont montrés du doigts. C’est oublier que ces interdictions auraient un impact négligeable sur la réduction des taux de concentrations en polluants. D’ailleurs, même Monsieur le Préfet de Région a émis ses plus grandes réserves et a souligné la disproportion de ces mesures.

« Et puis, comment expliquer aux exploitants qu’ils ne peuvent pas sortir leurs engins quand, dans le même temps, des dizaines de milliers de véhicules sont sur les routes des week-ends et des vacances ? Dans ces conditions, que Madame la Ministre aille jusqu’au bout de son raisonnement ! »


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