Dimanche dernier, lors du premier tour des élections départementales, c’est la voix des villages de France qui s’est exprimée.

C’est celle de ses habitants qui veulent que l’on s’occupe d’eux, qu’on les écoute, qu’on respecte les spécificités des territoires ruraux et leurs modes de vie, ainsi que leurs aspirations. C’est cette France qui n’a été que trop oubliée depuis de nombreuses années qui s’est fait entendre avec force.

Certains redécouvrent la ruralité de notre pays. C’est pourtant ce qui fonde l’identité et l’Histoire de France. C’est son équilibre. C’est sa terre nourricière. C’est l’incarnation même des valeurs profondes de la République. C’est ce qui constitue 80 % du territoire national.

Cette France des villages, c’est aussi le Sud-Essonne.

Un territoire qui représente les deux tiers d’un département mais qui, depuis des années, subit les effets d’une politique partisane qui se concentre uniquement sur les secteurs urbains.

Une fracture est réelle. Elle est, à juste titre, mal ressentie. À l’heure où les élites imaginent dans le confort des bureaux éloignés des réalités la « France de demain » avec des territoires démesurés, des hyper agglomérations, des grandes métropoles… elles oublient la « France d’aujourd’hui ». Celle qui connaît des difficultés pour se déplacer, celle qui voit ses commerces et ses services publics de proximité fermer, qui n’a pas accès à internet haut débit, qui voit ses hôpitaux malmenés, qui subit la désertification médicale…

Cette France d’aujourd’hui, que certains considèrent comme la « France d’en bas », ne veut plus être traitée avec mépris. Elle demande le respect, de la considération, de la reconnaissance.

Elle a des atouts. Nombreux. Elle a cette dimension que nos élites ont oubliée et qui fait que de plus en plus de personnes la recherchent pour eux, leur famille, leurs enfants et leur avenir : une proximité créatrice de liens, d’énergies, d’innovations.

Ce sont ces liens forts qui permettent de mener des combats pour défendre une qualité de vie, pour défendre un cadre de vie, pour défendre un développement harmonieux en termes de logements, de transports, d’activités économiques et donc d’emplois.

Ce sont ces liens, dépassant les clivages et se souciant d’avantage de l’intérêt général que de l’esprit partisan, qui imposent aujourd’hui de mettre en place une politique de la ruralité qui accompagne fortement les projets de nos villes et villages, qui garantit la sécurité de ses habitants, qui permet à nos jeunes de se former et de travailler, qui offre à chaque âge de la vie des services adaptés, qui préserve notre agriculture et ses besoins, qui protège et valorise ce patrimoine que d’aucuns pensent du passé mais qui, en fait, est l’avenir de notre pays et du département de l’Essonne.

La France que certains rendent invisible doit être regardée en face. Son message doit non seulement être entendu mais il doit, surtout, obtenir réponse.


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