Choquant, inacceptable, discriminatoire, illégal ! Présent ce lundi 2 avril au Conseil général de l’Essonne, dont l’Assemblée examinait la révision du Schéma Directeur de la Voirie Départementale (S.D.V.D.), aux côtés de très nombreux maires, parlementaires ainsi que le président de l’Union des Maires de l’Essonne, Franck MARLIN a vivement réagit au vote de cette délibération.

Malgré l’opposition totale des élus départementaux UMP et UPE, le président du Conseil général et sa majorité de gauche ont en effet décidé l’instauration du principe contraignant les communes à financer jusqu’à la hauteur de 20 % les travaux de modernisation et de développement du réseau départemental situé hors agglomération.

  C’est un véritable hold-up !

 « C’est du jamais vu ! C’est un véritable hold-up ! Ca revient à dire : je décide pour vous et vous, vous vous taisez et vous payez ! Le principe qui a été voté ce matin est profondément inadmissible et je dirai même illégal.

« Le Département met encore une fois les communes et les EPIC devant le fait accompli alors que leurs budgets ont déjà votés !

« Cela s’apparente à "un casse budgétaire". L’ancien président du Conseil général l’a reconnu lui-même. On fait payer les communes car le Conseil régional Ile-de-France s’est désengagé. Il fallait combler le manque à gagner, et ce sont les communes rurales, c'est-à-dire les plus petites et celles qui ont le plus de kilomètres de voiries hors agglomération, et leurs habitants qui en font les frais » explique votre député.

« Cette politique va remettre en cause des opérations structurantes indispensables et attendues par les populations.

« Par exemple, la déviation de Maisse ne serait pas réalisée avant  2015/2020. Or ce dossier est finalisé depuis bien longtemps. Son report est proprement scandaleux ! Et puis comment cette commune de 2700 habitants pourrait financer seule 20 % des travaux estimés à plusieurs millions d’euros ? Et que dire de la déviation d’Itteville qui est repoussée à après 2020 ?

« En adoptant ce principe, le Département, qui n’assume pas ses responsabilités, va donc obliger les communes soit à accroître leur niveau d’endettement ou à augmenter la pression fiscale, soit les contraindre à reporter voire annuler la réalisation de ces opérations majeures pour la vie de leurs habitants.

« En pratiquant ainsi, le président du Conseil général et sa majorité nuisent gravement à la sécurité des usagers de la route, des riverains et des piétons [ps : commune de Maisse]. Belle conception de la solidarité et du sens des responsabilités ! »

 « Il est temps que le président du Conseil général
arrête d’être un président partisan »

Pour Franck MARLIN, « après un an de gestion calamiteuse et au service d’une idéologie, il est temps que le président du Conseil général, ainsi que l’a rappelé son prédécesseur Michel BERSON dans les colonnes d’un quotidien, arrête d’être un président partisan. »

Votre député en appelle donc à un discours de vérité et de rassemblement autour des conseillers généraux, des maires concernés, et de leurs représentants au niveau départemental, régional et national pour dénoncer et lutter contre cette manœuvre politique et partisane comme l’a d’ailleurs avoué publiquement un conseiller général de la majorité et maire d’une commune du Nord du département en indiquant que les communes du Sud « en avait déjà suffisamment profité ».

De même, Franck MARLIN est profondément choqué par le vote favorable de la présidente de la Mission Sud-Essonne. « Alors qu’elle a toujours vanté les mérites et la nécessité d’accompagner les projets des communes dans ce cadre, Madame CAMPION en votant "pour" a été à l’encontre de ces collectivités qu’elle est censée représenter et défendre ! »

Pour paraphraser un candidat à l’élection présidentielle, votre député en appelle à une « révolte citoyenne de tous les élus concernés » et leur propose de rejoindre cette mobilisation en faveur de la sécurité, du respect des engagements et des compétences, et pour une politique servant enfin l’intérêt général.

Tenant à féliciter les présidents des deux groupes de l’opposition et leurs représentants qui ont ferraillés dur ce lundi, Franck MARLIN s’associe à leur démarche en déposant un recours devant le Tribunal administratif pour illégalité de la délibération.


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