Le 2 avril prochain, le Conseil général de l'Essonne examinera la révision du S.D.V.D. (Schéma Directeur de Voirie Départementale), document cadre définissant les orientations en matière de politique routière : entretien des routes, modernisation du réseau... Une réforme qui institutionnalise la volonté de désengagements du Conseil Général et de sa majorité.

En effet, les communes devront désormais acquitter 20 % du montant des travaux, hors-agglomération, pour rénover ou moderniser le réseau routier qui appartient au Département. Un choix qui, s'il était appliqué, mettrait en péril de nombreux projets pourtant nécessaires.

Le 2 avril prochain, l’Assemblée Départementale examinera la révision du S.D.V.D. (Schéma Directeur de Voirie Départementale), document cadre définissant les orientations en matière de politique routière : entretien des routes, modernisation du réseau... Une réforme qui institutionnalise la volonté de désengagements du Conseil Général et de sa majorité.

En effet, et comme l’indique votre député, « ce projet est inacceptable à double titre. D’une part parce qu’il instaure une taxation sans précédent sur les communes, qui devront acquitter 20 % du montant de l’ensemble des travaux hors-agglomération qui seront effectués sur leur propre réseau, une participation qui serait ramenée à 10 % en cas de concours de la Région Ile-de-France ! »

« D’autre part, des projets structurants, dont l’utilité et l’urgence sont unanimement reconnues, seraient reportés de plusieurs années, rendant d’autant plus aléatoire leur réalisation effective. Par exemple, la déviation de Maisse ne serait pas réalisée avant  2015/2020. Or ce dossier est finalisé depuis bien longtemps. Son report est proprement scandaleux ! Et puis comment cette commune de 2700 habitants pourrait cofinancer des travaux de plusieurs millions ? Quant à la déviation d’Itteville et la desserte du Val d’Essonne, elles sont repoussées à après 2020, autant dire qu’elles ne verront probablement jamais le jour ! »   

Un Président partisan qui dénonce un transfert de charges de l’État
mais qui l’applique aux communes sans concertation

Pour Franck MARLIN, « les communes et leurs habitants n’auront finalement d’autre choix que de cracher au bassinet ou de reporter des projets qu’ils espéraient et attendaient. Et il ne faut pas compter sur une hypothétique contribution du Conseil Régional Île-de-France, comme le sous-entend d’ailleurs la majorité départementale. »

Le député-maire d’Étampes s’étonne et s’inquiète également de la « méthode couperet » employée par l’exécutif départemental qui a refusé le débat avec les Conseillers généraux de l’opposition lors de l’examen de ce dossier en commission.

« Pour un Président qui, durant tout le mois de janvier, a emprunté les routes de l’Essonne à la recherche de plus de proximité, le voilà bien éloigné des réalités et des besoins du terrain !

« C’est un véritable passage en force qui démontre bien non seulement l’absence de dialogue mais surtout une volonté d’imposer une décision dont ils ne mesurent pas toutes les conséquences. Que va-t-il advenir des projets qui sont actuellement menés avec les élus, les associations, les habitants et qui ont demandé de nombreuses années de réflexion et de travail préparatoire ?

C’est donc cela "le changement" ? Eh bien non merci !

« Par cette absence de concertation, on a vraiment l’impression que cette majorité cherche d’abord à taxer les communes et les Essonniens. Bel esprit de solidarité entre collectivités qui doivent faire face, dans les mêmes conditions, à un contexte économique et social difficile ! C’est cela "le changement" ? Eh bien non merci !

« Le Président du Conseil général, de plus en plus politique et partisan, n’a de cesse de dénoncer dans toutes ses tribunes des transferts de charges de l’Etat vers les Départements, n’a pas de mal à se défausser sur plus faible que lui ! Un bien bel exemple de justice budgétaire là encore ! »

« Améliorer la sécurité routière, faciliter le déplacement des Essonniens qui manquent cruellement de transports en commun en raison de la politique menée par leurs amis socialistes et verts du Conseil régional et du STIF, permettre le développement de l’activité économique et par conséquent de l’emploi dans notre département, tout cela n’a semble-t-il pas d’intérêt pour la majorité du Conseil général de l’Essonne qui n’a aucun scrupule à s’en prendre aux communes et à leurs habitants ! »

Franck MARLIN demande donc au Président du Conseil général de l’Essonne de retirer ce point de l’ordre du jour de l’Assemblée départemental, et l’invite à engager un dialogue républicain avec tous les élus départementaux et locaux.


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