En février dernier, votre député avait demandé au Ministre des transports et au Directeur général de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) qu’une étude soit menée sur le Sud de la région Ile-de-France afin de déterminer l’impact des changements des procédures d’atterrissage sur l’aéroport d’Orly, mises en place en novembre 2011, à l’instar de celle menée pour l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

Par ailleurs, Franck MARLIN avait également proposé l’organisation d’une table ronde regroupant les problématiques indissociables d’Orly et de Roissy, à laquelle seraient pleinement associées les associations de défense de l’environnement, les élus et les différents acteurs concernés.

Le Ministre Frédéric CUVILLIER vient d’adresser sa réponse à votre député dans laquelle il a tenu à le remercier « pour [sa] vision globale et [son] implication constructive sur ce sujet ».

« Les études qui viennent d’être menées donnent raison aux arguments
que nous avons toujours défendus depuis des années »

 « Le ministre, que j’avais précédemment saisi, m’avait indiqué qu’une modification du dispositif actuel n’était pas envisageable dans l’immédiat, ce dossier étant actuellement dans une phase contentieuse devant le Conseil d’Etat »  explique Franck MARLIN.

« Avec les élus et les associations, nous avions pris acte de ce choix, même si nous ne le partageons pas. Mais pour autant, nous devons dès à présent prévoir l’avenir. Car des modifications s’imposeront, quelle que soit la décision du Conseil d’Etat.

« En effet, les premiers résultats publiés par l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires sont sans appel. Le constat est le même que pour Roissy. Tout d’abord, les conséquences de la modification des couloirs aériens avaient été minorées par la DGAC dans le dossier d’enquête publique. Ensuite, le gain espéré en termes de réduction de nuisances avait été exagéré. Enfin, nombre de villes qui étaient survolées avant novembre 2011 et qui ne devaient plus l’être, le sont toujours et de très importantes nuisances sont maintenant observées là où il n’en existait pas. En résumé, les études qui viennent d’être menées donnent aujourd’hui raison aux arguments que nous avons toujours défendus depuis des années !

« À ce titre, il ne se passe pas une semaine sans que je reçoive des courriers ou parle avec des habitants qui sont exaspérés et qui ne supportent plus le bruit incessant des avions dans un environnement qui était avant dénué de toute nuisance sonore, ce qui ne fait que renforcer la perception du bruit. »

Estimant que d’importantes améliorations devront être appliquées, telles que celles préconisées par les élus locaux et le Parc naturel régional du Gâtinais français depuis de nombreuses années, le député-maire d’Étampes avait donc proposé au Ministre d’organiser une table ronde afin « de prévoir dès à présent l’avenir et d’étudier l’ensemble des dispositions qui pourraient être mises en œuvre pour répondre aux besoins exprimés par les populations impactées et à la nécessité de protéger l’environnement ainsi que le cadre de vie de ces habitants ».

Les habitants survolés ne peuvent pas attendre des années
avant que la situation s’améliore

 « Le Ministre ne s’oppose pas à l’organisation d’une telle table ronde. En revanche, il indique que le Gouvernement souhaite attendre la décision sur le fond du Conseil d’Etat avant de définir les suites qu’il entend donner à ce dossier et d’engager alors de nouvelles réflexions » poursuit Franck MARLIN.

« Je trouve dommage de perdre ce temps précieux. D’autant que nous ne savons toujours pas quand le Conseil d’Etat statuera. Cela peut prendre des années, et les habitants – à juste titre – ne le supporteront pas.

« Malgré tout, je note qu’il accorde une importance toute particulière à l’implication des services techniques de l’administration pour définir des solutions permettant de diminuer progressivement l’impact environnemental de l’activité aérienne, que ce soit dans le domaine du bruit ou des émissions gazeuses.

« C’est une excellente nouvelle. Car au-delà du bruit, la modification des couloirs a engendré une forte hausse de la pollution sur l’ensemble de nos territoires, puisque les trajectoires ont été allongées. D’ailleurs, même les compagnies aériennes se plaignent du surcoût que cela engendre.

« La DGAC s’est trompée, et les Essonniens ont été trompés.
Nous devons passer du perdant / perdant au gagnant / gagnant »

« Pour nous, ce ne sont pas les économies financières que peuvent réaliser ces compagnies qui sont importantes, mais les conséquences des nouveaux couloirs sur l’environnement. Mais si la convergence de nos visions permettent d’agir dans le sens de l’intérêt général, le seul qui vaille,… alors pourquoi ne pas joindre nos efforts ?

«  Monsieur le Ministre se montre une nouvelle fois ouvert au dialogue et force est de constater qu’il a pris la mesure de ce dossier. Nous allons donc poursuivre à œuvrer et à faire des propositions pour que tous les habitants voient leurs nuisances considérablement réduites. Nous ne sommes pas de ceux qui veulent transférer le calvaire des uns chez les autres.

« La DGAC s’est trompée, et les Essonniens ont été trompés. Nous devons tout mettre en œuvre pour passer du "perdant / perdant" au "gagnant / gagnant". Et, fidèle à mon engagement sur ce dossier depuis 2002, avec mes collègues et les associations de protection de l’environnement, nous y sommes plus que jamais déterminés ! »

 

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La carte extraite du dossier d'enquête publique (modifications prévues)

 

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Ce qu'il en est aujourd'hui : la carte des survols observés sur une "journée caractéristique"

 


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