Ce vendredi, en séance plénière, le député-maire d’Étampes a défendu son amendement portant sur les crédits budgétaires alloués par le gouvernement pour l’installation de nouveaux radars, afin que les 17,25 millions d’euros prévus soient affectés aux collectivités territoriales et consacrés à l’entretien des routes. Une proposition soutenue par la « Ligue de défense des conducteurs »  et cosignée par 43 députés.

« Il faut renoncer au déploiement de nouveaux radars, au coût d’acquisition prohibitif, très chers en maintenance, et qui ont aussi montré leur inefficacité » a rappelé Franck MARLIN dans l’hémicycle.

« L’infrastructure routière est impliquée dans 40 % des accidents mortels, je pense notamment aux glissières et autres équipements inadaptés d’une extrême dangerosité pour les motards. Le Rapporteur, en affirmant que la vitesse est le premier facteur de décès sur les routes de France, s’est trompé ! Comment ne pas s’interroger sur le fait que la prolifération des radars n’a pas empêché une hausse constante de la mortalité sur nos routes ces trois dernières années ?

« Il faut aussi rappeler que les investissements pour l’entretien et l’amélioration du réseau routier ont été en baisse de 6,8 % en 2015, qu’ils le seront encore en 2017 malgré des sommes record perçues au titre des amendes forfaitaires issues des contrôles automatisés, auxquelles s’ajoutent une hausse de + 25 % attendue en 2017, et qu’ils ont diminué en moyenne de 7,3 % par an depuis 2010.

« Il est plus facile de diminuer la vitesse sur une route que de la rénover »

« Les radars ne sauvent pas de vies, une route bien entretenue oui. Evidemment, il est plus facile de diminuer la vitesse sur une route que de la rénover. Mais il faut savoir ce que l’on veut : éviter les accidents et sauver des vies… ou pas.

« Alors qu’il s’agissait de marquer un point d’arrêt à cette politique répressive, les députés de la majorité présidentielle ont donc fait le choix de persister dans la politique du tout répressif, en allouant au total 221 millions d’euros aux dispositifs de contrôle, dont 17,25 millions supplémentaires. Je le déplore.

« Pour autant, cette démarche n’a pas été vaine. En effet, plus de 40 de mes collègues députés, mais malheureusement aucun des rangs de la majorité, se sont associés et ont soutenu mon amendement.

Pour la première fois, le débat a été porté dans l'hémicycle, et il y a eu une prise de conscience

« Grâce à la mobilisation exceptionnelle des membres de la Ligue de défense des conducteurs, qui ont adressé plus de 100 000 messages électroniques en quelques jours à leurs députés de tous horizons, il a été possible de relayer la colère et le ras-le-bol des usagers de la route dans l’hémicycle. Pour la première fois, ce débat a été porté devant la représentation nationale.

« Il y a aujourd’hui une prise de conscience. C’est ainsi que le Ministre de l’Intérieur a proposé, à l’issue de mon intervention, la remise d’un rapport au Parlement sur l’utilisation du produit des recettes qui versé aux collectivités pour l’entretien des routes. Ainsi qu’il l’a précisé, ce rapport permettra le financement de mesures supplémentaires en faveur de l’amélioration des infrastructures routières. Il s’agit donc d’un premier pas. Il faut poursuivre dans cette voie avec force, pugnacité et courage.

« Il faut une autre politique en matière de sécurité routière, mesurée, juste et efficace, qui ne considère plus les usagers de la route comme des délinquants, mais comme des personnes responsables, mieux formées, et circulant sur des routes sûres. C’est tout le sens de mon combat depuis des années et je continuerai à le mener avec détermination. »

 

 

 


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