La présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, lundi dernier, et celle du projet de loi de finances, aujourd’hui, pour l’année 2015, ne fait que confirmer le chemin depuis mai 2012 : les familles et les personnes retraitées sont les cibles privilégiées des gouvernements successifs de François HOLLANDE.

Pour Franck MARLIN, ce budget est l’illustration même d’un acharnement gouvernemental sans fin contre les contribuables.

« Après une rentrée scolaire qui a profondément déstabilisé la vie des familles, avec la réforme imposée des rythmes scolaires dont le premier bilan est déjà accablant comme en témoigne l’état d’épuisement des enfants, après un mois de septembre marqué aussi par les impôts sur les revenus qui ont explosé, le gouvernement nous annonce un matraquage fiscal sans précédent pour 2015, même s’il fait tout pour le cacher.

25 % d’impôts en plus en 2015…
Où est passée la « pause fiscale » que personne n’a vue ?

 « L’année dernière, à la même époque, le gouvernement annonçait pourtant une "pause fiscale". Non seulement personne ne l’a vue, à part les ministres, mais cette pause n’a même pas commencé qu’elle a déjà pris fin !

« Ainsi, les branches maladie et famille vont être lourdement mises à contribution en 2015. Tout d’abord, le gel des pensions doit se poursuivre. Ensuite, 460 000 retraités vont voir leur taux de CSG passer du taux réduit de 3,8 % au taux  normal de 6,6 % au seul motif que nombre d’entre eux faisait appel à une personne les aidant à leur domicile. Vaste programme à l’heure où la lutte contre la dépendance devrait être une priorité, sans parler des effets catastrophiques en termes d’emploi… Pour 2 000 euros brut de pension, cela va représenter une hausse d’impôts de 659 €, c'est-à-dire 25 % d’impôts en plus. C’est colossal !

« Pour les familles, après avoir déjà été impactées par deux baisses successives du plafond du quotient familial, la prime de naissance va être divisée par 3 à partir du deuxième enfant, les aides pour les gardes d’enfants vont être fortement revues à la baisse ce qui va alourdir plus encore le budget des parents qui sont dans l’obligation de faire appel à ce type de service avec la réforme des rythmes scolaires !

« Il y a aussi la réduction du congé parental de 36 à 18 mois pour les mères, présentée comme une avancée sociale car le congé des pères sera prolongé. Quelle hypocrisie ! Les pères ne font que très rarement valoir ce droit. Au final, le gouvernement va donc faire des économies sur le dos des familles, ce qui était évidemment le but recherché.

« À cela, il faut ajouter 520 millions d’euros d’économie imposés aux hôpitaux, un milliard sur les médicaments, un milliard d'économies sur les médicaments, dont la moitié avec le développement des génériques, qui peuvent pourtant poser problèmes en termes d’efficacité notamment,…

« Parallèlement, je note que les crédits alloués à l'aide médicale d'Etat, qui permet aux personnes en situation irrégulière sur le territoire national de bénéficier d'un accès aux soins, seront augmentés de 73 millions d'euros, sachant qu’en 2013 l’AME a coûté 744 millions d’euros au lieu des 588 prévus…

« Tout cela, ce n’est que pour la Sécurité sociale. Car le budget de la nation que nous présente le gouvernement a aussi son lot de hausses !

+ 4,4 centimes sur le diesel et une suppression d’une tranche d’imposition
qui cache en fait une hausse de la fiscalité pour tous les autres

 « La redevance TV va augmenter de 3 euros, notamment pour financer TV5 Monde que personne ne peut regarder de manière classique puisqu’elle n’est pas disponible sur la TNT. Le diesel va augmenter de 4,4 centimes, mais que pour les particuliers : 2 centimes pour compenser l'abandon de l'écotaxe et 2 autres centimes pour la taxe carbone auxquels il faut ajouter la TVA. Cela représente 2,40 € de plus en moyenne pour un plein de 50 litres et 1 € pour l’essence… Quelles seront, là encore, les répercussions sur la vente des voitures fabriquées en France et donc l’emploi ?

« Mais comme dit la publicité : ce n’est pas fini ! La suppression de la première tranche de l’impôt sera en fait compensée par un abaissement du seuil d’entrée dans la deuxième tranche de 11 991 € à 9 690 €, et qui se répercutera aussi sur les autres tranches. Concrètement, une personne avec un revenu imposable annuel après décote de 9 690 € ne sera plus imposée sur la première tranche, à 5,5 %, mais sur la deuxième : 14 % !

« Et dans ce florilège de hausses de taxes, car malheureusement la liste que je dresse n’est pas exhaustive, il faut ajouter la nouvelle baisse des dotations aux collectivités territoriales de 3,7 milliards d’euros, soit 28 milliards entre 2014 et 2017 : autant de recettes en moins qu’elles devront bien compenser d’une manière ou d’une autre…

Pour la Ministre de l’Education nationale, ce budget affirme les priorités du gouvernement. Oui ! Priorité à une pression fiscale encore plus forte !

« Et le pire, c’est que ce budget repose sur des "hypothèses trop favorables sur l’environnement international et sur l’investissement". Ce n’est pas moi qui le dit, mais le Haut Conseil des finances publiques. Autant dire que ce budget n’est pas sincère, que le déficit sera encore plus important que prévu, et qu’il faudra bien trouver de nouvelles recettes puisque ce gouvernement est incapable de mener les réformes structurelles qui s’imposent et de faire des économies où cela est vraiment possible.

« La ministre de l'Éducation nationale a défendu le budget 2015 en disant qu’il "permet d'affirmer nos priorités". Nous voyons bien où sont leurs priorités : pressurer les classes moyennes, étouffer celles et ceux qui travaillent, les ouvriers, les salariés…, asphyxier les familles, étrangler les retraités ! Ils montrent leur vrai visage.

« Quant au Président de la République, il a très récemment déclaré qu’il "n'y a pas de plan d'économies indolore". Sauf qu’à force que faire porter les efforts toujours sur les mêmes, de faire payer aux Français des politiques gouvernementales qui empêche la France de retrouver la voie de la croissance et qui la mène à la faillite, je crains qu’un jour, et peut-être pas si loin, les Français lui fassent entendre leur colère, pour ne pas dire leur fureur, d’une manière plus que douloureuse... »


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