Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2013 qui sera soumis dans les prochains jours par le gouvernement au Parlement, parmi les nombreuses mesures qui seront supportées par les ménages, figure la hausse du « malus écologique » appliquée aux véhicules automobiles neufs. Une taxe, qui s’appliquera désormais aux véhicules émettant à partir 136 g/km de CO², au lieu de 141 actuellement, et qui augmentera même de 100% pour certaines tranches.

« Sans doute que la filière automobile ne se porte pas suffisamment mal pour que le gouvernement propose une telle mesure ! » estime Franck MARLIN .

 « Cet été, Monsieur Montebourg vantait les mérites d’une industrie automobile française qui « mute et s’adapte », de PSA qui investi dans le haut de gamme et s’était réjoui que Renault s’y remette. Avec la hausse vertigineuse du malus, c’est un coup d’arrêt à cette dynamique et le gouvernement risque d’achever la filière française ! Quel est l’avenir de ce marché, et par conséquent des emplois, alors que, par exemple, la Mégane R.S sera soumise à un malus de 1500 euros ou même 6000 euros pour la Citroën C6 ?

« Mais cette mesure ne visera pas que le haut de gamme, elle concernera aussi les familles. Comme si les nouvelles taxes prévues au prochain budget ne suffisaient pas ! »

 

Une taxe qui représente jusqu’à 20 % du prix de vente du véhicule

 

En effet, les monospaces, qui sont l’unique solution pour les familles nombreuses, vont être lourdement taxés : 3000 euros de malus pour un Peugeot 807 2.0 HDi 163, un Citroën C8 ou un Renault Espace 2.0 dCi 150. Même les Dacia Duster pourront voir leur prix s’envoler avec une taxe de 2600 euros, soit 20 % de son prix de vente !

 

« 9 Français sur 10 ne seront pas touchés par les hausses d’impôts disaient-ils ! De qui se moquent-ils ? Encore une fois, les automobilistes sont pris pour des vaches à lait. Mais le lait se tarit ! Avec de telles hausses, le gouvernement s’attaque aux familles, à celles et ceux qui ne disposent que de ce moyen de transport pour aller travailler, et s’attaque même aux emplois de la filière automobile déjà gravement touchés.

« Et puis, comment ne pas s’interroger sur le fait que ces mesures concerneront finalement que très peu le diesel alors que d’un autre côté le gouvernement ne cesse de tirer à boulet rouge sur ce carburant et de dénoncer ses soi-disant effets sur la santé ?

« Entre la baisse de 3 centimes du prix de l’essence qui finalement repart déjà à la hausse, le matraquage des radars, les éthylotests, les réflexions sur un contrôle technique annuel et maintenant cette taxe… on voudrait dégoûter des Français de l’automobile qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! »

 

« Avec ce gouvernement, il faut travailler plus pour payer les malus ! »

 

« Cette augmentation est censée couvrir la hausse du bonus pour les voitures hybrides et électriques. Or tout le monde sait que ce marché est restreint.

« Quel serait d’ailleurs l’intérêt pour les particuliers d’acheter un véhicule électrique, déjà plus onéreux, alors que le gouvernement vient de faire voter un malus sur la consommation électrique ? Ce serait pour eux une double peine ! Mais il est vrai que désormais, avec ce gouvernement, il faut travailler plus pour payer les malus !

« Au nom de l’écologie – qui rime toujours avec hausse des prix –  et pour lutter contre le premium allemand, ce "supermalus" attaque la filière automobile de tous les côtés. Il faudra s’attendre à la poursuite des délocalisations, à d’autres plans de licenciements pour réduire les coûts de production. Et, comme toujours, ce sont les Français qui vont devoir payer la note ! »

 


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