Le 4e comité interministériel de la sécurité routière s’est réuni le mercredi 11 mai, dans un contexte de forte hausse du nombre de tués sur les routes en avril. A son issue, le gouvernement a décidé de durcir les sanctions notamment contre la vitesse et l'alcool au volant : interdiction des avertisseurs de radars, suppression des panneaux indiquant la présence de radars fixes, excès de vitesse de plus de 50 km/h seront désormais des délits, retrait de huit points sur le permis (au lieu de 6) pour un taux d'alcool supérieur à 0,8 g/l, téléphoner en conduisant l'appareil à la main sera puni d'un retrait de trois points au lieu de deux actuellement,...

Pour votre député, le gouvernement fait fausse route.

Le 4e comité interministériel de la sécurité routière s’est réuni le mercredi 11 mai, dans un contexte de forte hausse du nombre de tués sur les routes en avril. A son issue, le gouvernement a décidé de durcir les sanctions notamment contre la vitesse et l'alcool au volant : interdiction des avertisseurs de radars, suppression des panneaux indiquant la présence de radars fixes, excès de vitesse de plus de 50 km/h seront désormais des délits, retrait de huit points sur le permis (au lieu de 6) pour un taux d'alcool supérieur à 0,8 g/l, téléphoner en conduisant l'appareil à la main sera puni d'un retrait de trois points au lieu de deux actuellement,...

« Le gouvernement fait fausse route ! »

Même si pour Franck MARLIN, chacun a bien conscience des conséquences et des enjeux en matière de sécurité routière, et de la nécessité d’œuvrer pour diminuer le nombre de victimes de la route, ce nouvel arsenal pléthorique développé par le gouvernement est inopérant.

« Il n’y a jamais eu autant de coercition et pour autant les résultats ne sont pas au rendez-vous. Le système du tout répressif montre ses limites. Et ce n’est pas cette déferlante de nouvelles mesures qui fera changer les choses » s’indigne votre député.

Pour Franck MARLIN, la sécurité routière, c’est d’abord une prise de conscience individuelle et collective autour de dispositifs acceptés.

« Aujourd’hui, on considère donc que tous les conducteurs sont uniquement des assassins potentiels, et des irresponsables. Les automobilistes sont désormais présumés coupables. C’est profondément choquant !

« Dans ce domaine, encore une fois, le gouvernement fait fausse route. Au lieu de sanctionner le conducteur, sans même qu’il est enfreint une règle, il vaudrait mieux agir sur l’état des réseaux routiers, améliorer les formations, aider les usagers qu’ils soient cyclistes, motards ou automobilistes à mieux vivre ensemble sur la route !

« Au lieu de jeter l’anathème sur les conducteurs, qui se considèrent -sans doute à juste titre- comme des vaches à lait, il vaudrait mieux agir utilement en affectant le produit des amendes à la rénovation des routes. Ainsi, les conducteurs fautifs verraient concrètement à quoi sert leur argent ! 

« Ce qui est aujourd’hui avancé n’est pas non plus en conformité avec les réalités du terrain. Quand on voit certains véhicules, tels que les quads, circuler en toute impunité, à grande vitesse, sans se préoccuper de ce qui les entoure alors qu’ils ne sont pas homologués, où est la logique ? Ils mettent la vie d’autrui en danger mais ne sont passibles que d’une contravention. Et ils ne sont jamais sanctionnés au motif que les tribunaux correctionnels sont embouteillés !

« L’absence de réponse adaptée de la Justice est donc un frein au sentiment d’équité entre tous les usagers de la route. Car c’est bien là le fond du problème. »

« Dans ce cas, arrêtons l’hypocrisie ! »

« Puisque nous en sommes arrivés à ce stade, alors pourquoi ne pas appliquer les mêmes règles à tous ? Pourquoi ne pas interdire totalement la consommation d’alcool alors que d’autres pays le font déjà ? Pourquoi ne pas empêcher aussi les forces de l’ordre d’utiliser cette quatrième voie qu’utilisent les motards ? Et pourquoi pas, finalement, interdire tout simplement aux motos, aux voitures et au camions de circuler ? Au moins, quitte à être jusqueboutiste, le problème serait résolu !

« Ce que je constate, c’est que l’on est plus rapide à se réunir pour définir une série impressionnante de sanctions à l’encontre des automobilistes, que de se réunir pour faire baisser le prix de l’essence alors que le baril de pétrole ne cesse de diminuer depuis plusieurs jours ! »  tonne le député-maire d’Étampes qui s’inquiète de la dérive actuelle même s’il en partage les objectifs de diminuer le nombre d’accidentés de la route, comme tout à chacun. »

« Liberté, Égalité, Fraternité… Responsabilité ! » :
pour des Etats généraux des citoyens de la Route

« Trop, c’est trop ! Il faut sortir de cette logique d’interdictions, de réductions systématiques des libertés individuelles, de sanctions. Comment voulez-vous vous sentir bien dans une société où de moins en moins de choses sont possibles ?

« S’il faut faire front commun contre l’insécurité routière, il faut surtout le faire autour de valeurs qui rassemblent : la liberté, l’égalité, la fraternité, la responsabilité partagée entre tous les citoyens ! »

C’est pourquoi Franck MARLIN, qui estime donc qu’il s’agit là d’un véritable problème de société et non de pénalités, en appelle à des « Etats généraux des citoyens de la Route » associant tous les acteurs concernés.

« Ce n’est que tous ensemble que nous parviendrons à des résultats concrets et surtout durables en matière de sécurité routière, et cela ne peut passer que par un projet auquel tous les Français adhéreront et qu’ils accepteront parce qu’il sera, lui, acceptable ! » conclut Franck MARLIN.

 

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