Un nouvel arrêté de sectorisation pour l’entrée en seconde générale et technologique va très prochainement être signé par le Directeur des services départementaux de l’Éducation nationale de l’Essonne.

Pour certains élèves Sud-Essonniens actuellement en troisième et qui auraient du passer en 2nde GT au lycée Geoffroy Saint-Hilaire d’Étampes en septembre 2014, leur établissement de secteur sera différent.

Ainsi, pour ceux résidant dans les communes de Boutigny-sur-Essonne, Courances, Milly-la-Forêt, Moigny-sur-École et Oncy-sur-École, ils seront désormais scolarisés au lycée Marie-Laurencin de Mennecy.

Et ceux d’Angerville, Congerville-Thionville et Pussay intégreront le lycée Alfred Kastler de Dourdan.

« Pour les services départementaux de l’Éducation nationale, il s’agit d’anticiper la rentrée 2015 pour laquelle les prévisions montrent une très forte hausse des effectifs » explique Franck MARLIN.

« Comme le soulignent des représentants de la communauté scolaire, il faut répondre à une urgence, vouée à s’inscrire dans la durée, au regard des capacités d’accueil des lycées de Mennecy et surtout d’Étampes.

« Cette situation résulte avant tout d’un manque d’anticipation et de la non-prise en considération par le Conseil Régional Île-de-France de la hausse démographique observée dans le Centre et le Sud-Essonne, ou du moins de son ampleur. »

La construction d’un nouveau lycée demandée depuis… 22 ans !

Pourtant, depuis 1991, les élus locaux et votre député ont alerté le Conseil régional Île-de-France, collectivité territoriale compétente dans ce domaine, ainsi que les services du Rectorat, et souligné la nécessité d’un troisième lycée polyvalent dans ce secteur géographique en proposant notamment l’extension du lycée de Cerny ou la réalisation d’un nouvel établissement sur une autre commune.

Après de nombreuses actions pour l’extension du lycée de Cerny, un projet de construction prévu à La Ferté-Alais, a été abandonné fin 2004.

En mars 2005, les vingt trois Maires des cantons de Milly-la-Forêt et d’Étampes se sont réunis afin de proposer au Conseil régional Île-de-France de nouveaux terrains susceptibles d’accueillir cet établissement sur d’Huison-Longueville, Maisse – où un terrain pouvait être acquis pour 1 € symbolique – et Milly-la-Forêt. Après une visite sur le site de D’Huison-Longueville quatre mois plus tard, les services régionaux avaient acté la construction d’un lycée polyvalent sur ce terrain.

Or, en 2006, la Région a annoncé qu’il serait finalement procédé à l’extension du lycée professionnel Alexandre Denis pour y intégrer des filières d’enseignement général.

Mais en 2008, le Conseil régional s’était dit ouvert à la possibilité de créer un nouveau lycée dans la mesure où les chiffres en démontreraient le besoin.

Jusqu’en 2009, ce dossier n’a pas évolué, bien que les élus locaux aient une fois encore souligné que les prévisions du Rectorat étaient bien en-deçà de la réalité, notamment au regard de l’urbanisation importante dans ce secteur.

Ainsi, à la rentrée 2009, pour les seules classes de 2nde GT, le lycée Marie Laurencin de Mennecy comptait 440 élèves, là où les prévisions étaient d’à peine 400, et les effectifs du lycée Geoffroy Saint-Hilaire d’Etampes avaient augmenté de 10 % par rapport à l’année 2008 (607 au lieu de 540 attendus), avec pour conséquence une moyenne 36 élèves par classe contre 32 en 2008-2009, ce qui avait entrainé un vaste mouvement de grève.

« Ces deux établissements sont arrivés à un point de rupture en termes de capacité. À titre d’exemple, à la rentrée 2013, des élèves de la ville d’Étampes s’étaient vus refuser leur inscription, dans un premier temps, au sein du lycée implanté sur leur commune faute de places disponibles. Le lycée d’Étampes n’a plus assez de locaux, ce qui signifie des difficultés tant pour les enseignants que pour les élèves, pour les emplois du temps, les classes surchargées, l’utilisation des structures…  » poursuit Franck MARLIN.

« Quant à l’extension du lycée de Cerny, force est malheureusement de constater que l’état d’avancement de ce dossier ne permet pas d’entrevoir une concrétisation à brève échéance.

« C’est pourquoi les services de l’Éducation nationale se voient aujourd’hui contraints de redéfinir les dessertes des établissements. Ils font ce qu’ils peuvent, mais compte tenu de l’urbanisation qui est en pleine expansion dans le Sud du département, cela ne peut pas constituer une réponse satisfaisante et encore moins pérenne aux problèmes rencontrés. La seule solution, c’est un nouvel établissement, et vite ! »

Votre député a donc demandé à la Région quelles solutions seront rapidement mises en œuvre, en insistant sur le caractère non plus nécessaire mais totalement indispensable d’un 3e lycée dans ce secteur.


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