C’est au lendemain d’un week-end mouvementé et rythmé par les revendications des « gilets jaunes » qu’il nous revient de faire le constat suivant : le pouvoir d’achat des français s’effondre. Et pour cause, l’augmentation constante de la fiscalité des ménages couplée à celle du prix des carburants entame leur capacité d’épargne et leur confiance.

Cette mobilisation est un véritable succès, tant par le nombre de personnes présentes sur les routes que par la diversité des territoires concernés. Ces contestations sont universelles et touchent une France péri-urbaine, rurale, emprunte d’un sentiment d’abandon qui exprime son ras-le-bol général.

Ce sont, encore une fois, les classes moyennes qui sont frappées par l’injustice des politiques gouvernementales qui creusent les inégalités non seulement entre les territoires mais également entre les citoyens. Ces mêmes citoyens qui n’ont d’autre choix que d’emprunter leurs véhicules pour leurs déplacements quotidiens, notamment vers leur lieu de travail et qui accusent la hausse des prix à la pompe concomitante avec celle des taxes sur les carburants.

Et ce n’est pas les quelques mesures volontaristes consistant en la hausse de la prime à la conversion, la création d’une indemnité kilométrique sous conditions et l’élargissement du chèque énergie annoncées par nos gouvernants qui minimiseront le mépris révulsant témoigné depuis près de deux ans.

Car c’est bien un mensonge d’Etat que la justification apportée par le gouvernement à cette taxe sur les carburants supposée être une taxe citoyenne pour le climat.

« Ces manifestations c’est la France qui s’exprime, les retraités, les isolés, les laissés pour compte… Tous ceux considérés comme la France d’en bas par les élites de notre pays : il y en a marre ! » réagit Franck MARLIN.

Un sentiment d’exaspération partagé face à des politiques toujours plus inégalitaires, des politiques coercitives qui restreignent les déplacements des populations avec la chasse aux véhicules polluants, l’instauration des 80km/h, l’asphyxie des populations en frange et en marge de l’Ile-de-France.

 

 

Sur notre territoire, ce mouvement prend une signification particulière en raison des politiques de réforme des mobilités et particulièrement des lignes de RER C et D qui desservent ces territoires et des augmentations de prix pratiqués aux péages.

D’une part, l’augmentation régulière des prix des péages encouragée par le modèle de concessions autoroutières qui, prit avec la hausse des prix des carburants, ont un réel effet d’éviction pour les usagers de la route qui devront, à terme, préférer le réseaux de transport en commun pour effectuer leurs déplacements.

 D’autre part, des reconfigurations importantes des lignes transiliennes qui vont allonger le temps de parcours de nombre d’usagers du sud de ces lignes qui en déplorent, quotidiennement, les conditions de circulation et l’inefficience du service proposé, les aménagements territoriaux tels que les parcs relais et leur coût suscités par ces décisions cristallisaient déjà le mécontentement de nos administrés.

 Des décisions d’aménagement des territoires prises en hauts lieux telles que la politique de transport, la RN 20, la limitation d’accès à Paris pour les véhicules trop anciens donc trop polluants, cloisonnant toujours plus les populations.

 Et que dire de l’absence de réponse aux courriers adressés aux collectivités, en tant qu’administré et même élu de la République…C’est une honte !

 Plus clamant encore du mépris de nos gouvernants, la perpétuelle remise en cause des services publics en matière d’accès aux soins ou même d’un service universel aussi fondamental que celui de la distribution et la réception de courriers.

 A cela il faut ajouter le climat d’insécurité des populations qui craignent pour leur sécurité personnelle comme pour celle de leurs biens.

 

« Toutes ces priorités pour lesquelles je me bats depuis des années sur nos territoires et qui sont aujourd’hui bafouées. Ras-le-bol des mensonges, ras-le-bol d’être floués, ras-le-bol de ces décisions unilatérales et prises sans concertation, ras-le-bol de ces politiques élitistes ! »

 

 

 

 

 


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