Lors de cette rencontre avec le premier ministre de l’époque, il avait souligné alors l’importance de mettre en œuvre un plan d’urgence de soutien en faveur du secteur automobile dans son ensemble et plaidé pour une politique de réindustrialisation de la France.

6,5 milliards d’euros étaient à la suite engagés par l’Etat.

« Les déclarations du Président de la République qui s’en est pris ouvertement à une grande entreprise française au lieu de la défendre sont choquantes. La réaction présidentielle n’est pas à la hauteur du drame humain et des enjeux économiques vécus aujourd’hui au travers du plan social de PSA.

« Il s’est contenté de jeter en pâture un fleuron de l’industrie nationale, ses dirigeants, et par conséquent ses salariés.

« Il a dénoncé des choix stratégiques. Mais quelle était cette stratégie ? C’était de garder la majorité de la production sur le territoire français. Est-ce critiquable ? Assurément non !

Privilégier le fabriqué en France et faire preuve de patriotisme industriel : une erreur selon M. Hollande ?

« À l’entendre, privilégier le fabriqué en France et faire preuve de patriotisme industriel, ce qui a toujours été le choix de la famille Peugeot, serait une erreur.

« Ce qui l’est, en revanche, c’est de ne pas parler du coût du travail en France. C’est pourtant le cœur du problème. Car c’est d’ailleurs cela qui a motivé d’autres constructeurs à délocaliser dans des pays "low cost".

« Ce qui était combattu par la gauche il y a quelques mois est désormais montré en exemple. J’appelle cela l’abaissement productif !

« Lorsque l’on entend les élites de la classe politique vanter aujourd’hui les mérites de ceux qui ont fait perdre les emplois de milliers de Françaises et de Français... De qui se moque-t-on ? Il faut arrêter avec les discours sans fond !

« Comment soutenir les entreprises qui font le choix du "fabriqué en France" ? Voilà ce sur quoi le Président de la République, le gouvernement et la classe politique toute entière doivent travailler !

« Malheureusement, à écouter Monsieur le Premier ministre, tant lors de sa déclaration de politique générale qu’à l’occasion de la conférence sociale, le travail sera encore plus taxé et la compétitivité des entreprises n’apparaît plus au rang des priorités. C’est extrêmement inquiétant !

« Il faut également réfléchir aux mesures d’aide aux salariés qui ne sont pas pris en charge par de tels plan de restructuration. Je pense ici aux sous‑traitants. Parce que si la loi est très claire en ce qui concerne l’accompagnement des salariés d’une société qui met en place un plan de sauvegarde pour l’emploi, rien n’est prévu pour les entreprises en lien direct avec celle qui licencie. Or nous savons quelles répercussions cela entraine pour les équipementiers. Il faut donc élargir le champ de la loi. C’est une piste à explorer d’urgence.

« Il faut aussi s’attacher à la question clé de l’innovation. La Recherche et le Développement doivent absolument être renforcés et faire l’objet d’incitation, comme le crédit impôt recherche qui a pu bénéficier à plus de 16 000 entreprises.

« J’espère donc que le futur plan de soutien à la filière automobile, qui sera présenté le 25 juillet, prendra en considération l’ensemble de ces problématiques et soutiendra les entreprises qui ont  fait le choix de la France. Car il faut aujourd’hui des décisions fortes et des choix audacieux pour préserver l’emploi dans notre pays ! »


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