C’est dans le cadre du projet de loi sur la sécurité intérieure qui sera débattu fin novembre, l'examen de ce texte ayant été reporté, que les amendements visant à permettre aux conducteurs de récupérer leurs points plus rapidement, adoptés en Commission des lois, seront discutés. Franck MARLIN a d’ores et déjà fait part du soutien qu’il leur apportera.

« Je me réjouis que les députés aient repris en Commission l’amendement adopté au Sénat, car il répond à une problématique soulevée depuis bien longtemps » explique-t-il.

« D’ailleurs, nous avions été plusieurs députés à proposer des propositions de loi dans ce sens. Mais elles n’ont jamais été inscrites à l’ordre du jour...

« Permettre aux conducteurs de récupérer leurs points plus rapidement, surtout lorsqu’il s’agit de très petits excès de vitesse, ce n’est pas une mesure laxiste et ce n’est pas remettre en cause la politique gouvernementale en matière de sécurité routière.

« C’est, au contraire, répondre à la nécessité de mieux graduer les infractions. C’est aussi une manière de dire aux Français que le système des points est un bon système… dès lors où chaque faute est sanctionnée de manière raisonnée et adaptée.

« Or tel n’est pas le cas actuellement, et je comprends parfaitement le sentiment d’exaspération de celles et ceux qui, sur une route dégagée, se font supprimer un point pour avoir roulé à 91 km/h à la place de 90 ! Cela ne fait pas d’eux des délinquants de la route. Ils ont donc souvent l’impression d’avoir été piégés, et je pense qu’ils ont raison.

« C’est pourquoi, avec d’autres collègues, nous avons également estimé qu’il était nécessaire d’aller plus loin, en proposant un amendement qui vise à ne pas supprimer de point si l’excès de vitesse est inférieur à 5 km/h. 

« Il faut lutter contre l’insécurité routière, mais il faut tout autant lutter contre le sentiment d’injustice qui, désormais, prédomine.

« Et puis je crois qu’il est grand temps de s’intéresser aussi à l’utilisation de l'argent généré par les amendes des radars automatiques. A l’origine, il devait servir principalement à améliorer la sécurité routière, à rénover les routes,… Or les chiffres annoncés en 2009 indiquaient que moins de 10% du produit total des amendes forfaitaires des radars automatiques était véritablement consacré à la sécurisation des infrastructures alors qu’il s’agit pourtant d’un facteur majeur pour lutter contre les accidents ! »


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