C’est un coup de massue que notre département a accusé suite à l’annonce faite par Matignon, ce dimanche, concernant le retrait de la candidature de la France à l’Exposition Universelle 2025. Une décision prise sans concertation.

Il ne devient plus du registre de l’étonnement de constater que l’exécutif a une nouvelle fois renié ses engagements de campagne et agit en catimini, dans le plus grand mépris des territoires.  

Le projet d’accueillir à l’horizon 2025 l’Exposition Universelle, amorcé sous la Présidence de Nicolas SARKOZY, représentait pour l'Essonne un double enjeu de rayonnement tant au niveau national qu'international.

Outre l’argument d’un regain de visibilité promu par cette candidature, elle était pour beaucoup d’acteurs et de citoyens locaux un véhicule de dynamisme et d’intégration des territoires situés en périphérie parisienne, dont les politiques territoriales de désintéressent trop souvent.

Au niveau national, cette candidature était le signe d’une France innovante, ouverte sur le monde et dont l’ambition ne semblait plus avoir de frontières après la réception de la candidature de la Ville de Paris en tant qu’organisateur des Jeux Olympiques de 2024.

Il ressortait de ces deux chantiers, lourds en investissements et travaux, une complémentarité de nature à permettre une réduction des inégalités entre Paris et sa grande couronne, notamment avec la création d’emplois, le réaménagement du territoire, la création de nouvelles lignes de métro reliant la capitale et sa proche banlieue…

Le désengagement gouvernemental à candidater à l’Exposition Universelle va à l’encontre de cette dynamique et est même contre-productive.

Cette politique, notamment en termes d’aménagement du territoire, se voit sans cesse repoussé par les gouvernements successifs.

Si la parole donnée est ensuite reprise, comment pourrait-il y avoir un socle de confiance pour l’essor de nos activités, de surcroît de notre économie ? Comment pourrait-elle encourager l’initiative privée ?

Plus qu’une décision unilatérale et discrétionnaire : c’est le désaveu du gouvernement à l’égard d’un territoire

Pour la concrétisation de ce projet, c’est la Vallée de l’Essonne et particulièrement le plateau de Saclay, en pleine expansion, qui avait retenu toute l’attention des précédents gouvernements. C’était une véritable vitrine pour faire valoir et assurer une visibilité internationale au pôle scientifique et technologique de Paris-Saclay qui tend à concurrencer les géants mondiaux, un projet porteur d’innovations et réacteur de dynamisme économique et d’emploi en Essonne.

Ce retrait est d’autant plus grave à notre échelle, à la mesure de la synergie qui a rassemblé entreprises privées et collectivités autour du chantier Exposition Universelle 2025. Cette émulation née en Essonne dès 2011 s’en trouve brusquement dépourvue de suite, d’aboutissement. Et ce quand bien même des accords auraient pu être conclus…

Quid alors des travaux déjà engagés ? Des emplois créés dans la perspective d’un surcroît d’activité à venir ? Qui va payer ? Avec grande certitude, la réponse fournie par le gouvernement sera de dire que les collectivités n’ont pas à préempter l’Etat sur de tels sujets. Mais un constat s’impose : les collectivités et élus locaux sont une nouvelle fois la cible privilégiée de la schizophrénie de l’exécutif.

En tant que Député de l’Essonne, c’est avec fermeté que je condamne cette décision, emprunte de subterfuges, qui marque une nouvelle fois le mépris porté tant à nos territoires en plein développement qu’aux élus locaux.


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