Selon les chiffres qui viennent d’être annoncés par une organisation syndicale, la réorganisation de la branche réseau en Essonne va impacter, dès le début de l’année 2017, 68 bureaux (sur 113). Sept d'entre eux vont ou ont déjà été fermés en 2016.

Uniquement sur la 2e circonscription de l’Essonne, 2 bureaux sont d’ores et déjà fermés (à Vert le-Petit et Vert-le-Grand), et les secteurs postaux de Ballancourt-sur-Essonne, Étampes et Milly-la-Forêt, qui comptent 17 bureaux au total, devraient subir une diminution globale des horaires de plus de 20 %.

Pour les bureaux les plus touchés, les horaires d’ouverture passeront à moins de 20 heures par semaine : 18 heures pour Boutigny-sur-Essonne, et seulement 12 heures pour Champcueil, Méréville et Pussay, auxquels s’ajoute celui de Saclas avec 22 heures 30.

Une perspective que refuse Franck MARLIN qui vient d’intervenir auprès de Philippe WAHL, Président directeur général du Groupe La Poste, Christophe SIRUGUE, secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie, et Bernard VÉRA, Président de la Commission départementale de présence postale territoriale.

« Ces dernières années, je me suis battu avec mes collègues pour préserver l’existence des bureaux et des services postaux dans nos villes et villages, comme par exemple à Ballancourt-sur-Essonne, Mennecy, Le Coudray-Montceaux, Itteville, Maisse, Milly-la-Forêt, Châlo-Saint-Mars ou Saclas. J’ai même soutenu financièrement à hauteur de 10 000 €, en 2006, la construction du bureau de poste de Saclas par le biais de la réserve parlementaire.

« La présence de ce premier service de proximité à destination du public est indispensable. Nous y sommes, habitants et élus, profondément attachés et nous refusons de le voir disparaître.

« Déjà en 2001, j’interrogeais le secrétaire d’Etat auprès de Monsieur Laurent FABIUS, Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie sur la diminution du nombre d’emplois de préposés, amorcée deux ans auparavant, ayant pour conséquence la suppression de certains bureaux et des projets de fermetures dans le Sud-Essonne.

« Les craintes que j’avais formulées, et qui avaient d’ailleurs justifié mon vote contre le projet de loi relatif à l’entreprise publique La Poste et aux activités postales en 2009, se vérifient aujourd’hui. Quant aux déclarations de François Hollande et du gouvernement sur le maintien des services publics de proximité… force est de constater qu’elles ne se sont pas concrétisées sur le terrain, bien au contraire. »

Dans son courrier au président du Groupe, votre député souligne que la nouvelle réorganisation qui touche l’Essonne et plus particulièrement les secteurs ruraux est, comme pour les précédentes, justifiée par une évolution des habitudes de consommation des Français et une diminution de l’activité au sein des établissements concernés.

« La ficelle est un peu grosse ! Une baisse aussi drastique des horaires d’ouverture de 28 à 62,2 % pour les sites les plus impactés, avec la mise en place d’une plage de 12 heures hebdomadaires, ne pourra qu’engendrer une nouvelle diminution de leur fréquentation et justifier à brève échéance leur fermeture.

« Pour les usagers de ces villes et villages, c’est la triple peine : ils subissent la disparition progressive d’un service de proximité, à vocation publique, au cœur de la vie locale, sociale et économique. Cette situation est évidemment pénalisante pour les personnes âgées et les plus fragiles.

« Par ailleurs, ces fermetures sont fréquemment remplacées soit par des points de contacts commerçants, avec une offre moindre de services, notamment bancaires, avec des problématiques évidentes en termes de confidentialité, soit par des agences communales prises en charge par les collectivités dont le coût financier est supporté au final par les contribuables.

« À l’heure où le Conseil régional d’Île-de-France, le Conseil départemental de l’Essonne ainsi que les collectivités, telles que les Communautés de communes et d’agglomération, mettent en œuvre des politiques ambitieuses pour les secteurs à caractère rural, afin de maintenir un maillage efficient des services publics sur l’ensemble du territoire, le Groupe La Poste s’inscrit dans une volonté inverse. C’est incompréhensible. Et c’est pourquoi j’ai aussi sollicité Valérie PÉCRESSE et François DUROVRAY pour qu’ils nous soutiennent dans notre combat.

« Avec les décisions du Groupe, qui ne peuvent que conforter et accentuer les habitudes des usagers contraints à choisir d’autres modes d’envois et de réception de colis et courriers ou d’autres établissements bancaires, se pose très clairement la question de la présence postale dans notre département. Dans les zones rurales, elle est désormais menacée de disparition.

« Pour ma part, et je sais qu’il en est de même pour les élus locaux concernés, je ne peux m’y résoudre. Je ne peux cautionner cette réorganisation, qui détériorera également les conditions de travail des personnels, et que m’opposer à ces projets qui seront mis en œuvre, sans véritable concertation. »

« Si La Poste est obligée de se réinventer, je reste à la fois dubitatif et inquiet quant à son avenir tant les décisions prises ne permettront pas, à brève échéance, de garantir une offre et une qualité de ses services et de ses missions de service public en tout lieu du territoire. Cette nouvelle réorganisation, qui détériorera de surcroît les conditions de travail des personnels, doit être revue. »

C’est là tout le message adressé par Franck MARLIN au PDG de La Poste et qu’il défendra également lors de son rendez-vous, la semaine prochaine, auprès de la direction départementale.

 


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