Au lendemain d’une réunion organisée en sous-préfecture d’Étampes, avec les présidents des communautés de communes de l’Essonne, de la Chambres d’agriculture et du syndicat d’exploitants agricoles d’Île-de-France, le Député-Maire d’Étampes, qui n’était pas associé à cette rencontre, a adressé un avertissement clair au Préfet de l’Essonne.

« Cette réunion avait pour objet "l’aire d’accès à Chevannes", c'est-à-dire l’implantation d’une aire de grand passage des gens du voyage sur cette commune. Comment écarter de cette rencontre à la fois le Maire de Chevannes et le Député de la circonscription également Maire d’une commune potentiellement retenue ? C’est un choix incompréhensible qui tranche singulièrement avec l’esprit de dialogue, d’écoute et de respect à l’égard des élus qui devrait prévaloir.

« Les services de l’Etat ont présélectionné trois communes pouvant accueillir cette aire : Chevannes, Étampes, sur les terrains de Villesauvage, et Mauchamps.

« Soyons clairs. Les élus des communautés de communes et des communes concernés ont délibéré. Ils sont contre. Le monde agricole est contre. Les riverains qui se verraient imposer une telle aire à proximité de chez eux sont contre. Comment serait-il possible de passer outre ?

« Faut-il rappeler d’ailleurs qu’une telle aire serait à la charge exclusive de la communauté de communauté de commune ou d’agglomération qui l’accueillera sur ton territoire ? En d’autres termes, cette charge pèsera encore une fois sur les contribuables. C’est inacceptable.

Nier l’opposition des élus, du monde agricole et des riverains serait une erreur grave

« Avant d’envisager une aide de grand passage, la deuxième phase du schéma départemental, il faut d’abord que la première phase, celle qui concerne les obligations faites aux communes en matière de réalisation d’aires d’accueil et de passage temporaire, soit respectée. Si le « Grand Sud » a respecté ses obligations, tel n’est pas le cas pour toutes les communes de l’Essonne… Il faut commencer par le commencement !

« Lorsque j’entends dire que si les 5 communautés de communes ne proposaient pas de solution, l’Etat prendra ses responsabilités, je me dois de mettre en garde le représentant de l’Etat. Nier l’opposition des élus, du monde agricole et des riverains serait une erreur grave.

« Ainsi que je l’ai rappelé à Monsieur le Préfet, je n’oublie pas le message que viennent d’adresser les Français à l’occasion des élections régionales.

« Le Premier ministre évoque même une division pouvant conduire à la guerre civile. Je partage totalement sa vision. Le point de rupture n’est pas loin. Et il ne faudrait pas plus d’une étincelle pour passer de la manifestation à l’insurrection.

« Il faut retrouver un climat serein, définir un cap et ensuite opérer des choix tout aussi sereins, en respectant les élus. En ces temps pour le moins troublés, il n’y a aucune autre alternative. »


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