À partir du 1er juillet prochain, aucun véhicule (voiture particulière ou véhicule utilitaire léger) essence et diesel immatriculé avant 1997 ne pourra circuler dans Paris, ce qui concernera 513 000 voitures.

Un chiffre qui grimpera à 6 millions, dans un peu plus de trois ans seulement, avec une interdiction qui sera étendue aux véhicules immatriculés avant le 1er janvier 2011.

Face à la décision d’Anne HIDALGO, Maire de Paris, et de sa majorité, l’association « 40 millions d’automobilistes » a décidé d’intenter une action collective en justice contre l’interdiction appliquée dès juillet prochain. Une action que soutient le député-maire d’Étampes Franck MARLIN.

« J’avais déjà dénoncé ce plan, adopté en février 2015, alors que les motards s’étaient mobilisés contre cette mesure qui concerne aussi les deux-roues. En juillet prochain, ceux qui auront été immatriculés avant le 1er juin 2000 seront interdits.

Une mesure qui pénalise les motards, les entreprises
et les Français les plus modestes

« C’est une méconnaissance totale et un mépris des motards et de tous les conducteurs deux-roues motorisées, puisque aucun deux-roues ne roule au diesel et ils consomment très peu d’essence, ils sont extrêmement mobiles et leur temps de trajet est plus court. Les rendre responsables de la pollution à Paris est un non sens total.

« C’est mépriser les entreprises, en interdisant dans moins de 5 mois la circulation des bus, cars et poids lourds d’avant 2001, soit entre 15 et 20 % de leur flotte. Comment pourront-elles faire face à cette interdiction ? J’imagine donc que l’aide financière à l'acquisition d'un véhicule propre que Madame Hidalgo veut mettre en place s’adressera à toutes entreprises qui se rendent sur Paris, d’où qu’elles soient ?

« C’est mépriser aussi, bien sûr, toutes celles et ceux qui résident en Île-de-France, qui se rendent sur Paris avec leur véhicule personnel et qui n’auront évidemment pas les moyens de changer de voiture pour se conformer à ce diktat écolo-bobo.

Les Parisiens peuvent vivre tranquilles,
les autres Franciliens peuvent crever !

« L’on nous dit que c’est une mesure de santé publique et que les Parisiens ont le droit de respirer un air sain. Qu’est ce que cela veut dire ? Qu’en résumé les Parisiens peuvent vivre tranquilles et que les autres Franciliens peuvent crever ?

« L’on nous parle de mesures de compensation, d’incitation et d’aides diverses. Mais elles ne concernent que les Parisiens. Est-ce à ces Franciliens d’être pénalisés, d’être obligés payer, de changer leurs véhicules, pour que soit disant  les Parisiens respirent mieux ? Bravo la solidarité vue par les socialistes et les écologistes de Paris !

« Et les jours de grève dans les transports ? Comment feront les Franciliens qui n’ont pas un véhicule récent ? Ils devront poser une journée de congés pour faire plaisir aux Parisiens et, plus encore, à Mme Hidalgo ? »

Cette interdiction est une source majeure d’inégalités.
Sans doute que de cela aussi Mme Hidalgo n’en a "rien à battre" ?

« Cette interdiction est une source d’inégalité flagrante et consternante. Mais sans doute qu’une fois encore Madame Hidalgo n’en aura « rien à battre » !

« Oui, nous devons lutter contre la pollution. Oui, la France est en retard. Cela nécessite donc un plan plus vaste, plus concerté, et surtout plus juste. Que l’on ne mette pas la charrue avant les bœufs !

« Il faut déjà faire en sorte que les banlieusards ne soient pas obligés de prendre leur véhicule et les aider, comme tous les Français, à en changer. Or la majorité gouvernementale a diminué les aides de ce type en donnant la priorité aux véhicules uniquement électriques. Il faut aussi que le nombre de places de stationnement, aux portes de Paris, soit d’une part en nombre suffisant et, d’autre part, à des tarifs très attractifs, ce qui n’est évidemment pas le cas aujourd’hui.

« Être Maire de Paris n’autorise pas tout, et cela implique d’avoir le sens des responsabilités, surtout lorsque l’on évoque la défense de l’intérêt général. Or là, c’est l’intérêt particulier qui primer. En tant que tel, ce n’est pas acceptable. »

« À l’heure où l’on nous vante le "Grand Paris", je crains que Madame Hidalgo n’ait pas tout compris et qu’elle ait pensé "que c’est grand Paris !". Peut-être faudrait-il qu’elle sorte des limites du périphérique… »


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