Hier, la commission du développement durable s'est réunie avec une délégation de la commission de l’environnement du Bundestag, conduite par sa présidente Bärbel Höhn, afin d’évoquer les sujets liés à la lutte contre le changement climatique et à la transition énergétique.

Un débat placé sous le signe de la sérénité et de l'amitié franco-allemande auquel participait Franck MARLIN et qui s'est conclu par un moment important : l'adoption, à l'unanimité, d'une déclaration commune.

 

 

Déclaration commune
Dialogue franco-allemand, Paris, 19 novembre 2014

L’Allemagne et la France font partie des moteurs de la transition énergétique européenne. Dans nos deux pays, des décisions d’importance majeure ont été prises, qui entraîneront le passage aux énergies renouvelables et une augmentation des économies d’énergie.

Nous pensons qu’il est nécessaire d’adopter des mesures supplémentaires pour protéger le climat, car le changement climatique dû aux activités humaines est l’une des menaces les plus graves qui pèsent sur l’environnement et la prospérité de nos deux pays, sur le développement mondial et sur la paix internationale.

Nous estimons qu’il est de notre responsabilité de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans nos pays de 80 à 95 % d’ici le milieu du siècle et de participer ainsi à leur limitation au niveau mondial. Cela passe également par un transfert de technologies vers d’autres pays, afin de favoriser le développement durable partout dans le monde et de réduire les inégalités.

Nous réaffirmons qu’il est du devoir de notre génération de réduire de manière radicale sa consommation d’énergie. Pour y parvenir, il faut une révolution en matière d’efficacité énergétique et des innovations dans les entreprises et les ménages. Un élément essentiel sera la rénovation énergétique des bâtiments, un domaine où le parc immobilier public doit montrer l’exemple.

Nous soutenons les efforts que font nos deux pays pour développer les énergies renouvelables avec cohérence, efficacité et dynamisme et en faire la plus importante source d’énergie.

Nous invitons la Commission européenne à mobiliser les fonds disponibles au titre de l’initiative d’investissements adoptée par le Conseil européen et de les utiliser dans une optique de développement durable, l’accent devant être mis sur des investissements en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, notamment afin de réduire les émissions de CO2.

Par ailleurs, nous exigeons que l’Europe soit la locomotive des négociations internationales sur le climat, au moins sur la base des décisions du Conseil européen sur les objectifs en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030. Eu égard à cette responsabilité particulière, le G7 devrait faire de la protection du climat une de ses priorités.

Nous maintenons notre objectif de conclure lors de la COP 21 de Paris en 2015 un traité de vaste portée, équitable et contraignant sur le climat pour l’après-2020. Nous estimons que tous les pays ont l’obligation d’agir en ce sens, nous attirons l’attention sur la responsabilité particulière des pays industrialisés et nous invitons les pays gros émetteurs de gaz à effet de serre à prendre des engagements supplémentaires afin de susciter un regain de confiance et de faire de Paris 2015 une réussite déterminante pour l’avenir.

 

 


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