Madame, Monsieur, Chers Amis,

En ces premières minutes de l’année 2018, je tiens à vous adresser du fond du cœur, à chacune et à chacun d’entre vous, mes vœux les plus sincères et les chaleureux.

Et je pense naturellement d’abord aux plus fragiles, à celles et ceux qui sont seuls, malades ou dans la peine.

2017 aura été marquée par de profonds changements. Ils auront pour conséquence, et nous le ressentons déjà, d’éloigner les habitants de leurs représentants, voire de créer une certaine défiance à l’égard de ces derniers en les rendant responsables de choix sur lesquels ils n’ont pas d’emprise.

Dans nos villes et nos villages, chacun s’interroge, élus comme habitants. Les incertitudes sont grandes.

Les élus locaux savent bien que les attentes de leurs habitants sont fortes et qu’il est de  plus en plus difficile d’y répondre pleinement compte tenu d’une diminution constante de leurs dotations, notamment celle de 300 millions d’euros, intervenue cet été, alloués aux villes et villages ruraux. Que dire également de la suppression, à terme, de la taxe d’habitation. Rien n’assure une compensation pérenne. Comment feront les collectivités locales, et particulièrement les plus petites d’entre elles, pour faire face aux investissements nécessaires pour la construction d’équipements publics attendus par les habitants, le maintien et le développement de services publics de proximité ? C’est la fin programmée de l’autonomie financière des collectivités, avec à la clé des conséquences, une fois encore, pour les contribuables.

Aujourd’hui un constat s’impose. Avec le Président de la République, son gouvernement et sa majorité présidentielle, la ruralité n’est pas une priorité. Elle est plus considérée comme une gêne qu’un véritable atout.

La concentration de moyens sur les métropoles ne peut être contrebalancée par les annonces gouvernementales récentes pour revitaliser les centres-villes ou développer la couverture numérique.

Cette théorie du paradoxe ne trompe d’ailleurs personne. Ni les habitants de cette France des campagnes et des villes petites et moyennes, qui se sentent à juste titre abandonnés, ni les élus locaux qui, au-delà des opérations de communication, ressentent le mépris à leur égard de la part de ceux qui, au sommet de l’État, ne les aiment pas.

Paradoxe encore en matière de pouvoir d’achat. Le gain promis aux Françaises et aux Français se traduira dans les faits par une perte.

Selon les calculs de l’INSEE, les impôts vont augmenter en 2018 de 4,5 milliards d’euros avec, au 1er janvier, les hausses : de la CSG pour les personnes retraitées, des carburants de 7,6 centimes par litre pour le gazole, soit une hausse de 10%, et de 3,84 centimes pour l’essence (pour un automobiliste la facture va s’alourdir de 240 ou 350 € par an selon le carburant), du gaz avec + 6,9% sur les tarifs réglementés, du tabac (augmentation de 1 € en mars prochain), du forfait hospitalier (+ 2 €),…

Pendant ce temps, la dépense publique, elle, ne diminue pas.

Comment les Françaises et les Français pourraient donc accepter les efforts, importants, qui vont leur être encore demandés alors qu’ils ne voient aucune amélioration de leur quotidien, à l’image des services publics qui ferment, des transports en commun toujours insuffisants et défaillants, tels que les lignes C et D et le TER, lorsque l’on y ajoute pas la volonté de sacrifier les habitants d’un territoire desservis par le RER D… ?

Evidemment, pour 2018, nous partageons le même vœu. Que la France réussisse.

Avec de tels mensonges d’Etat, ce sera difficile.

2018 doit être l’année où nous renouerons avec la croissance, où nous retrouverons la sérénité et la cohésion nationale, unis autour des valeurs républicaines, de l’Histoire et de la culture de notre Nation dont nous sommes fiers.

2018 doit être portée par une exigence d’action, fondée sur l’écoute, le dialogue, la proximité et la justice.

Ces principes sont essentiels pour affirmer ce pacte de confiance qui continuer à unir les Français et leurs représentants, car ce n’est qu’ensemble que les défis pourront être relevés.

C’est dans cet esprit que j’aborde cette nouvelle année, au service d’un territoire auquel je suis profondément attaché et à ses habitants, et j’y suis plus que jamais déterminé.

À toutes et tous : belle et heureuse année !


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