« Choquant ! C’est le premier mot qui me vient à l’esprit en découvrant ce matin dans la presse que des migrants ont manifesté devant la Mairie de Mennecy et la Préfecture d’Evry pour se plaindre de leurs conditions d’accueil » déclare Franck MARLIN.

« Face à une situation d’urgence, la France, à la différence de certains autres pays d’Europe, fait déjà preuve d’un grand humanisme. Les collectivités et les associations sont d’ailleurs largement mises à contribution, bien souvent sans concertation. Elles voient arriver sur leur territoire, du jour au lendemain, des migrants dans des locaux réquisitionnés par le gouvernement et l’Etat. À charge pour elles de se débrouiller, c’est inacceptable. »

Le 12 octobre dernier, votre député avait alerté le Préfet de l’Essonne sur cette situation à l’occasion de l’arrivée de familles de migrants à l’hôtel "Formule 1" d’Ormoy.

« La manifestation qui vient de se dérouler à Mennecy et à Evry témoignent d’un laisser aller intolérable.

« On ne peut pas critiquer ainsi notre générosité, en exigeant toujours plus aux frais des contribuables. On ne peut pas laisser instrumentaliser notre compassion. C’est abuser ! On ne piétine pas la France. Notre République doit exiger de ses serviteurs, qu’ils soient enfants de la Nation ou invités sur notre sol, qu’ils respectent les valeurs de notre pays partagées par ses concitoyens.

 « Pour des personnes qui ont fuit des conditions de vie insupportables – c’est du moins ainsi que le gouvernement nous les présentent - c’est beaucoup exiger. À ce titre, comment ne pas s’interroger. Ces manifestants, qui étaient hébergés à Paris, sont originaires du Soudan, de la Libye, d’Érythrée, d’Afghanistan, du Maroc et de la Tunisie. Est-ce tous des migrants demandant asile ou s’agit-il, pour certains, tout simplement de sans-papiers ?

 « Ce n’est pas un hasard si nombre de réfugiés arrivant dans des centres éloignés de Paris et des grandes métropoles refusent de descendre des bus ou tentent, dès leur arrivée, de rejoindre immédiatement la capitale.

« C’est le résultat de cette bonne conscience qui s’émeut devant tant de misère mais qui l’éloigne loin de ses yeux, dans des communes qui ne disposent pas des moyens structurels suffisants.

« 1 318 personnes ont été évacuées des différents centres d’hébergement de Paris et redirigées par les autorités vers une quarantaine de centres d’hébergement en Île-de-France. C’est typique de ces élites confortablement installées à Paris qui veulent en fait se débarrasser de ceux qu’ils considèrent comme des gênants !

« Le gouvernement est en faute. Il n’assume clairement pas ses responsabilités. Lors des questions d’actualité, le gouvernement était pourtant clair. Il voulait faire preuve de fermeté en distinguant ceux qui relèvent de l'immigration économique irrégulière de ceux qui relèvent du statut de réfugié, pour procéder aux reconduites à la frontière et créer les conditions d'une prise en charge immédiate de ceux qui relèvent du statut de réfugié. À Calais, le 21 octobre, Monsieur le Ministre de l’Intérieur précisait même que ceux qui refusent notre main tendue s’exposent à une reconduite à la frontière.

« La gestion de cette crise migratoire par le gouvernement est catastrophique. Le « cas par cas » tant annoncé n’est pas appliqué. Il désengorge les camps de Calais et autres jungles en disséminant les migrants aux quatre coins de notre pays.

« Le gouvernement se montre intraitable avec ceux qui dépassent les limitations de vitesse mais ne dit rien et se montre laxiste quand on bafoue les valeurs de la République. Je dis "attention" ! Ce deux poids, deux mesures est porteur d’incompréhension et de colère. Dans notre pays, il y a des droits et des devoirs. Au gouvernement de les faire respecter ! C’est à lui d’agir. Le député, représentant de la Nation l’exige. 

« La France et les Français n’ont pas à supporter la charge de ceux qui se plaignent ainsi. Pour être respectés, il faut, d’abord, respecter le pays et les habitants qui les accueillent.

« À défaut, s’ils sont tellement insatisfaits, s’ils refusent cette main tendue, au gouvernement de faire ce qu’il dit et de les reconduire à la frontière. »

Et c’est tout le message que Franck MARLIN entend porter en saisissant dans les prochaines heures le Ministre de l’Intérieur.

 


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