Choquant et méprisant.
Alors que mardi 19 mai, le mouvement de grève contre la réforme du collège était suivi selon le premier syndicat du secondaire, le SNES-FSU, à plus de 50 %, en France, le gouvernement a montré une fois encore tout son sens de l’écoute et du dialogue.
Dès le lendemain des manifestations, le décret et l’arrêté du texte ont été publiés au Journal Officiel.
Pour résumer, le gouvernement socialiste passe non seulement en force un texte décrié et très largement contesté mais adresse en plus un message clair à tous ceux qui ne pensent pas comme lui : « Vos G……! Vos avis ne nous intéressent pas ! »
Ce n’est pas la première fois que l’élite de Gauche gouvernementale agit de la sorte. Pour la réforme des rythmes scolaires, elle n’avait pas hésité à mettre sur les bancs des tribunaux les Maires qui ne faisaient que respecter la volonté des habitants de leur commune en refusant d’appliquer une réforme dont on voit, un an après, l’absence d’effets et de résultats.
Pour votre député, « C’est une provocation de plus et le témoignage d’un profond mépris à l’égard des organisations syndicales, des enseignants, des parents et des représentants de la Nation.
« Ce gouvernement refuse tout débat. Il en a peur. Il rejette toute opposition. On nous refait le coup de la réforme des rythmes scolaires qui n’avait fait l’objet d’aucun examen au Parlement. La Gauche prône sans cesse la démocratie participative mais ne l’applique jamais pour elle. La Ministre est dans l’ambiguïté totale. D’un côté, elle annonce qu’elle est ouverte aux négociations. Le lendemain, elle publie son texte sans changement au Journal Officiel.
« Quelle crédibilité donnée maintenant à la parole des ministres ?
« C’est un passage en force qui en dit long sur la méthode et les intentions dogmatiques de ce gouvernement. »
« Que dire également du silence de certains !
« Je suis choqué et indigné par l’absence de réactions de ceux qui, lorsque la Droite est au pouvoir, descendent massivement dans la rue, appellent à la désobéissance civique, emploient des grands mots qui n’ont plus cours quand leurs copains sont arrivés au plus haut niveau.
« Où sont tous ces jeunes manifestants qui arrivent à bloquer les établissements scolaires en quelques heures et à faire pression sur les gouvernements pour demander l’abrogation d’une réforme ? On ne les entend pas. On ne voit pas non plus les grandes organisations syndicales, ni les responsables des partis de Gauche.
« Les Français sont majoritairement contre la réforme, demandent de la concertation et eux, par amitié certainement, préfèrent tourner la tête devant les problèmes et inquiétudes qui sont exprimés. Si cela avait été un gouvernement de Droite, leur attitude aurait été tout autre. On n'ose imaginer la situation dans laquelle serait aujourd’hui le pays ! »
Pour Franck MARLIN, cette pratique de la vie publique est devenue insupportable et ne peut qu’accroître la défiance déjà forte des Français à l’égard de la politique et de cette élite gouvernementale bien pensante mais mal agissante !