Le 23 juin, à l’Assemblée nationale, la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, à laquelle appartient votre député, auditionnait Patrick GANDIL, le directeur général de la Direction générale de l’aviation civile. Il a saisi cette occasion pour aborder le projet de relèvement des altitudes des avions arrivant en provenance du sud-ouest et à destination d’Orly.
« Ce qui était pressenti s’avère exact » explique Franck
MARLIN.
« Il s’agit d’un passage en force de ce projet où la concertation a été totalement occultée.
« Le législateur avait prévu, dans le cadre de la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité, que la modification de la circulation aérienne devait désormais faire l’objet d’une enquête publique préalable. Et il faut rappeler dans quelle cette enquête publique, la première, a été réalisée pour le projet qui nous concerne ! Les dossiers ont été déposés en catimini dans les Mairies, les élus n’en ont jamais été prévenus alors que des engagements précis avaient été pris de ne jamais modifier les couloirs sans que les élus ne soient consultés !
« C’est pour dénoncer ce problème de forme que j’avais sollicité un rendez-vous au Ministère des transports. Au cours de cet entretien, le 2 décembre dernier, il nous avait été indiqué que cette consultation aurait bien lieu.
« L’enquête publique s’est poursuivie et les conclusions ont été rendues
dans un rapport qui, même si l’avis est favorable, donne raison aux
élus puisqu’il souligne, à plusieurs reprises, l’absence d’information
et de concertation ! »
Un comité installé en Essonne
3 mois après sa création, aux portes des vacances
« Il a donc été mis en place un ‟Comité de concertation régional” qui
s’est réuni la première fois le 12 avril 2010.
« Là encore, quelle déception. Les élus locaux concernés n’y ont
même pas été invités ! Le Préfet de Région a préféré créer un comité de
pilotage pour l’Essonne qui s'est réuni hier, pour la première fois,
près de trois mois après avoir été annoncé et aux portes des vacances !
« A tous les niveaux, la méthode employée prouve l’inconsistance des
relations avec les personnes missionnées pour faire aboutir ce projet,
qui font fi de nos arguments et des élus. Tant dans le fond que dans la
forme, cela n’est pas acceptable ! »
Plus qu’attentif à son message et partageant l’analyse de votre député,
le directeur général de la DGAC a répondu qu’en effet une large
concertation avec les élus locaux devait absolument avoir lieu, d’autant
que ce projet constitue une première phase de la restructuration de
l’espace aérien francilien par un relèvement de toutes les altitudes
d’arrivées.
Face à la détermination de Franck MARLIN, Patrick GANDIL lui a
d’ailleurs immédiatement proposé un rendez-vous d’ici la fin de l’été sur ce dossier.
« Il est important que les élus soient entendus et écoutés. Et ce n’est
pas dans un comité de pilotage que cela peut se faire. Le message est
passé et les élus ne seront plus ignorés. Il était temps ! »