168 maires de l’Île-de-France, dont Franck MARLIN, ont adressé mardi soir une lettre ouverte à la maire de Paris pour réclamer un nouvel examen du projet de fermeture de la voie sur berges rive droite, qui « entraîne une détérioration de la vie quotidienne de dizaines de milliers de Franciliens ».

Comme l’a dénoncé à plusieurs reprises votre député, toute décision importante en matière de circulation prise pour Paris a des répercussions sur l’ensemble de la région, et notamment une forte hausse des embouteillages avec pour conséquence une augmentation de la pollution, des accidents, un allongement des temps de transports…

« La RN20 est un axe routier déjà saturé »  souligne Franck MARLIN. « Limiter la circulation des véhicules dans Paris, alors que nombre de villes et villages, y compris en Île-de-France, ne bénéficient pas d’offre de transports en commun satisfaisante, qu’il est impossible de se garer aux portes de Paris à des tarifs raisonnables,… c’est impacter toute une région et ses habitants, quand bien même ils résident à plus de 50 kilomètres de Paris !

« Nier cela, c’est faire preuve d’un mépris écrasant à l’égard de celles et ceux qui n’ont pas d’autres moyens pour aller travailler. Aussi incroyable que cela puisse paraître à certains, tout le monde n’a pas une station de bus, de métro ou de RER au pied de son habitation. Lorsque la ligne C du RER réduit de moitié la fréquence des trains en raison de travaux, il faut plus de deux heures pour se rendre sur Paris en voiture. Encore ce matin, le trafic a été totalement interrompu sur la partie Sud du RER. Il en est de même pour le RER D et ses dysfonctionnements quotidiens. Voilà ce que vivent, chaque jour, les Franciliens ! Voilà la réalité que d’aucuns ignorent ou refusent de voir !

De la pétanque et une "buvette solidaire" sur les voies sur berges : une provocation de plus !

« D’un côté des centaines de milliers de Franciliens vivent déjà un calvaire qui va être démultiplié, et d’un autre côté la Mairie de Paris vient d’annoncer qu’il y aura sur les berges de la Seine redevenues piétonnes de la pétanque, une scène-tremplin pour jeunes artistes, un restaurant servant des produits locaux et une "buvette solidaire". Si ça ce n’est pas de la provocation !

« Cette fermeture des quais a été décidée pour soi-disant, lutter contre la pollution de l’air. Mais Paris n’est pas sous cloche ! À l’évidence, Madame le Maire de Paris et les défenseurs d’une telle politique se moquent que les autres habitants de la grande et petite couronne soient plus asphyxiés pour le bien-être de ces messieurs dames. Belle conception de l’intérêt général ! Et c’est d’ailleurs pour cela que nous sommes autant de maires, y compris de communes éloignées de la capitale mais directement impactées, à nous mobiliser aujourd’hui.

« Que dire aussi de l’interdiction de circulation des véhicules considérés comme anciens ? Au risque de surprendre voire de choquer ces bobos-écolos déconnectés des préoccupations de leurs concitoyens, tous les particuliers, comme nombre d’artisans et de petites entreprises, n’ont pas les moyens de changer de voiture ou de véhicule…

« Lutter contre la pollution, c’est l’affaire de tous. Ce n’est pas décider dans son coin en se moquant éperdument des autres. Cela doit se décider a minima au plan régional, dans la concertation, avec du bon sens et le sens de l’intérêt général. C’est proposer d’abord des alternatives adaptées, avant de sanctionner et de pénaliser ceux qui travaillent. Et c’est bien là tout l’objet de notre lettre ouverte ! »

 


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