Cet après-midi, les représentants de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs seront reçus par le Ministre de l’agriculture et de l’alimentation, dans le cadre du mouvement que la profession agricole contre l’autorisation donnée au groupe TOTAL pour l’importation massive d’huile de palme et, plus généralement, contre l’importation de produits agricoles non conformes aux normes françaises.

Pour avoir été à leurs côtés, hier, en Essonne, et pour connaître parfaitement les problématiques auxquelles les agriculteurs sont confrontés, notamment en Île-de-France, Franck MARLIN leur a apporté son soutien et a sollicité le Ministre.

« Il est en effet surprenant, et même inintelligible, que Monsieur le Ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, ait autorisé une telle importation alors même que la filière française des biocarburants a été confortée par le gouvernement » lui a-t-il écrit.

« Pourtant, Monsieur Hulot n’avait-il pas déclaré, le 6 juillet dernier, vouloir "mettre un frein définitif à la déforestation importée en France", précisant que cette décision était "très importante" car elle permettait de fermer "une fenêtre qui donnait la possibilité d’incorporer de l’huile [de palme] dans les biocarburants" ?

« Cette décision, visant à faire plaisir à un grand groupe, est donc totalement incompréhensible.

« Elle est un coup bas pour nos agriculteurs qui demandent, à juste raison, que cet accord soit reconsidéré. De même, il convient de s’assurer que les consommateurs français aient pleinement conscience de la traçabilité et de la qualité des produits achetés, par le biais d’un étiquetage spécifique. Enfin, l’harmonisation de la réglementation au plan européen pour mettre un terme aux distorsions sociales et environnementales est une impérieuse nécessité. »

« Si j’imagine la gêne que cela peut occasionner vis-à-vis de Monsieur Hulot, il n’en demeure pas moins qu’il revient au Ministre de privilégier l’agriculture française et francilienne, cette dernière représentant à elle seule près de 5,2% de la production française de colza.

« Les parlementaires, mais aussi les représentations syndicales, sont les premiers boucliers de la démocratie. La réunion de ce jour ne peut donc légitimement se borner à une simple confirmation du choix opéré, ce que laissait malheureusement présager son interview, hier, sur RTL. »

 

 

 


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