En raison d’une politique gouvernementale inefficace en matière économique, le chômage ne cesse de progresser et le Conseil départemental doit faire face à une explosion de ses dépenses sociales.

Enfin, l’actuelle majorité dont je mesure la tâche immense pour trouver des économies et des marges de manœuvres dans ce difficile contexte national, doit aussi composer avec un héritage extrêmement lourd, fruit d’une gestion dispendieuse et désastreuse pendant 17 ans.

 Finances départementales :
les Essonniens et leurs communes n’ont pas à payer pour ceux qui les ont trompés et ceux qui auraient pu les couvrir

Le nouveau président du Conseil départemental doit saisir au plus tôt
le Premier Ministre afin qu’il diligente sans délai une enquête de
l’Inspection Générale des Finances !

Ce lundi 25 janvier, la nouvelle majorité du Conseil départemental s’apprête à prendre une décision lourde de conséquences.

Il est envisagé une hausse de 30 % de la Taxe foncière !

Il en est hors de question !

J’ai parfaitement conscience de la situation financière catastrophique de cette collectivité.

Comme tous les départements de France, l’Essonne subit de plein fouet une nouvelle vague de baisse des dotations de l’Etat.

En raison d’une politique gouvernementale inefficace en matière économique, le chômage ne cesse de progresser et le Conseil départemental doit faire face à une explosion de ses dépenses sociales.

Enfin, l’actuelle majorité dont je mesure la tâche immense pour trouver des économies et des marges de manœuvres dans ce difficile contexte national, doit aussi composer avec un héritage extrêmement lourd, fruit d’une gestion dispendieuse et désastreuse pendant 17 ans.

Le poids de la dette départementale a ainsi été multiplié par 5 par les différentes majorités de gauche qui se sont succédé à la tête de cette collectivité essonnienne.

Mais le pire a été atteint sous l’ancienne présidence qui, en partant, désavouée par les électeurs, a laissé derrière elle une dette cachée de 108 millions d'euros.

108 M€ de factures impayées.

Voilà le mauvais cadeau de Noël laissé par ceux qui ont eu à gérer les deniers publics de notre département.

Voilà le passif de Jérôme GUEDJ, président du Conseil général de 2011 à 2015, gérant d’une société de conseils aux collectivités locales depuis 2006, redevenu conseiller départemental sans avoir oublié auparavant d’être retourné à son corps d’origine, l’Inspection générale des Affaires sociales…

Jérôme GUEDJ, toujours prompt à se produire sur les plateaux de télévision et qui a eu le culot d’écrire d’une main un livre « Plaidoyer  pour les vieux » et de l’autre de retarder le versement des sommes attendues par les maisons de retraite et l’aide à domicile.

Voilà le bilan de celui qui était aussi comptable de l’argent public devant ses pairs et les Essonniens ; Carlos DA SILVA, ancien vice-président chargé des finances au Conseil général, député suppléant du Premier Ministre, Manuel VALLS, et maintenant président du groupe PS à la Région.

En dépit des manquements graves aux règles budgétaires qui ont été révélés en Essonne, il ose encore aujourd’hui donner des leçons à la nouvelle équipe dirigeante à la Région. L’indécence n’a pas de limite…

Au moment où les contribuables ont à payer le premier tiers de leur impôt sur le revenu 2015, où les communes préparent leur budget, comptent au centime d’euro près leurs dépenses, il ne peut leur être demandé de payer l’addition à la place de ceux qui ont conduit à la faillite de l’Essonne et dont les responsabilités devront être engagées.

Les Essonniens n’ont pas à servir de caution bancaire. Ils n’ont pas à payer pour les négligences commises.

Personne dans sa vie professionnelle ou personnelle ne pourrait laisser une telle ardoise derrière elle sans avoir à en assumer les conséquences.

Faire de la cavalerie budgétaire, présenter et défendre sciemment des budgets que l’on sait insincères est une faute lourde et grave qui ne peut rester impunie.

Aucun Essonnien ne pourrait comprendre cette mansuétude complice à l’égard de ceux qui auraient maquillé, à dessein, les comptes publics.

La recherche en responsabilité est un devoir moral qui s’impose à notre collectivité comme aux autorités de contrôle et de tutelle.

Il ne pourrait y avoir de passe-droit ou de faveur.

Des poursuites devront être engagées. Car ceux qui ont caché la vérité, ceux qui ont trahi la confiance des Essonniens, et ceux qui auraient pu les couvrir sont inexcusables.

Les 196 communes du département n’ont pas non plus à servir de variable d’ajustement budgétaire.

Le gouvernement s’en charge déjà très bien en transférant charges et responsabilités sans les moyens qui devraient les accompagner.

Les villes et villages de l’Essonne souffrent déjà fortement du désengagement de l’Etat.

Comment pourraient-elles supporter davantage ? C’est impossible.

La nouvelle équipe départementale doit remettre de l’ordre dans la maison Essonne, pas remettre en cause les fondements de son intervention et de ses politiques.

Il paraît ainsi que le département envisagerait de faire participer les communes aux frais d’investissement des centres d’incendie et de secours.

Cela conduirait celles qui auraient les moyens de financer les travaux d’extension et de remise aux normes de garder leurs centres et les autres non.

Au regard des principes qui régissent depuis l’origine le fonctionnement du Sdis 91, le département ne peut demander aux communes d’assumer à sa place la responsabilité d’éventuelles fermetures.

Au regard de l’investissement et l’abnégation jamais démentis de nos sapeurs-pompiers, professionnels comme bénévoles, de l’évolution démographique de chaque territoire de l’Essonne, les communes ont besoin de voir renforcer les zones de couverture d’interventions, pas leur démantèlement  pour des raisons comptables et l’existence d’un emprunt toxique contracté par l’ancienne majorité de gauche du département.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

L’urgence aujourd’hui n’est pas dans la prise de décisions immédiates qui pénaliseraient le pouvoir d’achat des Essonniens.

Elle est dans la recherche de solutions alternatives en lien étroit avec les services de l’Etat et le Préfet de l’Essonne.

La préparation du budget  2016 du Conseil départemental de l’Essonne pose problème. Son examen et adoption doivent donc être différés le temps d’apporter d’autres réponses que celle de l’augmentation d’impôts.

Le Président François DUROUVRAY doit exiger du Premier Ministre qu’il diligente, comme il en a déjà eu l’occasion, une enquête des comptes du Conseil départemental par l’Inspection Générale des Finances.

Que ses contrôleurs travaillent selon un cahier des charges précis à identifier les responsables de cette situation catastrophique, et à déterminer et proposer de nouvelles pistes d’économies afin de ne pas pénaliser les Essonniens, leurs communes et leurs projets.

Nous croyons en l’Etat et en son impartialité.

L’Essonne et les Essonniens comptent sur son soutien.


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